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Entre-deux

Je suis un peu fatiguée d’écrire, en ce moment. Toujours ce bonheur de vivre, oui, mais cette mélancolie douce, qui laisse parfois de petites ombres sur mon visage. Trop de choses à dire, pas suffisamment de force pour les écrire. Parce que j’ai de trop lourds secrets. Parce que je ne parviens pas tout à fait à les cacher ; parce que je ne parviens pas à les assumer ; parce que j’aime chaque camp, et ne peux tout à fait me passer de l’un comme de l’autre.

Parce que mine de rien, Matteo me hante, même plusieurs semaines après. Même si cette parenthèse fut belle, comme dans un rêve, je la regrette, un peu, pas vraiment, mais quand même, si.
Elle a comme sonné un glas imaginaire, une funèbre cloche quelque part, qui a fait que mes sentiments sont partis voguer loin, assez loin, et en même temps tout près.

Il y a quelque chose que je ne veux pas m’avouer. Je n’arrive même pas à l’écrire. Je tourne autour du pot. J’efface les mots, comme j’aimerais effacer mes pensées.
Peut-on… peut-on aimer deux personnes à la fois ? Peut-on se sentir tendre peu à peu vers quelqu’un d’autre, au fil des jours, sans vouloir se l’admettre, sans vouloir l’accepter, tout en aimant toujours l’autre, celui qui est à nos côtés ?

J’aimerais pouvoir le dire, j’aimerais, j’aimerais, je n’y arrive pas, je n’y arrive pas.
Ce n’est pas Matteo, bien entendu, non, ce n’est pas lui, je ne l’ai pas revu depuis. En quelque sorte, je m’en veux, je lui en veux, je nous en veux, de nous être laissés entraîner pour une nuit, d’avoir fait cela ; cela m’a éloignée inconsciemment d’Hugo, cela m’a fait prendre conscience que ma liberté existait toujours, aussi triste que soit cette forme de liberté, sous les apparences enivrantes.
Ce n’est pas Raphaël, je ne l’ai pas revu non plus depuis les vacances. Je repense à notre baiser. Léger. Il aurait pu être insignifiant, un simple signe de reconnaissance entre deux anciens amants, amoureux ; lui aussi n’a fait que m’éloigner, sans le vouloir, d’Hugo. Chaque pas avec un autre est un pas en dehors de nous deux.

 

Ces échanges de sensations et de baisers avec ces autres, ont tiré sur le fil qui nous relie. Sans le vouloir, c’est comme un voile qui s’instaure entre Hugo et moi. Lui ne s’en rend pas compte. Je ne sais pas. Je suis pareille qu’avant, identique dans mon comportement, toujours aussi aimante. Parce que je l’aime, vraiment. Ce quelque chose d’indescriptible, cet amour, je sais ce que c’est ; je n’aime pas n’importe qui n’importe comment. Même si je fais parfois des erreurs.

Même si j’aime malgré moi pour deux.
Même si un autre aspire mes pensées depuis… est-ce depuis peu, depuis des semaines, ou… depuis des mois ? Peut-être quelque chose en moi le savait depuis longtemps, sans que ma conscience externe n’en soit « au courant ». Des prémices à l’intérieur, des pistes que je n’ai pas su décoder. J’ai relu d’anciens articles, et j’ai tout de suite trouvé. C’est étrange comme parfois, en écrivant, l’on ne se rend soi-même pas compte des vérités cachées, en sourdine, derrière les mots. Avec le recul, cela me semble presque criant.

Il faut que je le dise, il faut que je le dise, il faut que je le dise.
Je l’ai encore vu jeudi midi, déjeuner chez lui, et j’ai vraiment eu cette prise de conscience, immense, énorme. Cela faisait une semaine que je m’en doutais, que je me le refusais violemment, depuis le retour des vacances. En le revoyant, j’avais soudain pris conscience d’une chose : à quel point il m’avait manqué. Que mes pensées avaient erré souvent vers lui durant ces vacances, avec une gaîté, et une petite mélancolie, peut-être.

Et là, j’étais en face de lui, dans sa minuscule cuisine, devant une salade de concombres et du guacamole, comme il sait si bien les faire, et j’ai soudain fait face à l’évidence, criante, terrible et belle, qui m’a ébranlée d’un coup : Je ne peux pas me passer de lui. J’en ai tremblé, tant quelque chose en moi a été abasourdi par cette révélation, tant ce choc a été complet, clair, net, brut.
J’ai d’autant plus réalisé cela que je me suis immédiatement dit : Je ne supporterais pas qu’il soit à une autre. Ce n’est pas comme Pierre, que je suis heureuse de voir rayonnant aux côtés de sa copine, avec laquelle il est depuis maintenant plus de six mois. Je ne pourrais vraiment pas le voir, lui, en train de couver des yeux une autre fille, en train de lui sourire, de respirer par son regard, de vivre par ses mots. Je ne pourrais pas.
Je me suis demandée si c’était de l’égoïsme, une volonté de dominer, un regret de ce qui aurait pu être à moi durant un temps, et que j’ai refusé. Non. Ce n’est pas ça. Ce n’est PAS ça. Je me suis sondée, j’ai retourné en tous sens ce que je ressentais, je me suis questionnée, torturée, j’ai tenté de mettre en péril mes sentiments, de poser des obstacles à ce qui poussait en moi, et j’en suis arrivée à la conclusion que non. Je suis vraiment dépendante, peu à peu. Ce n’est pas la jalousie simple que l’on a, lorsque que quelqu’un qui nous désirait, en désire à présent une autre.
C’est parce que c’est lui.

 

J’étais assise en face de lui, dans cette cuisine. Nos assiettes presque finies. Il a pris son saz, et a commencé à jouer. Un air comme venu d’ailleurs, du désert, les contrées infinies et arides. Ornementations arabisantes, souffle un peu triste et beau. Une mélodie légère et grave.
Je l’ai regardé. Ses mains évoluant sur le manche étroit. Les doigts qui appuyaient adroitement sur tel ou tel endroit, pour produire un son juste. J’ai détaillé son visage. Ses yeux brun-vert baissés vers les cordes, encadrés par des pommettes hautes et un teint clair. Son nez fin, comme taillé au couteau, et sa bouche fine. Son air concentré et calme, l’allure détendue, et l’apaisement qui émanait de lui… J’ai suivi les lignes de son cou, trébuché sur sa pomme d’Adam, continué dans la lignée de la veste à capuche kaki, un peu fatiguée, son jean usé et ses tennis aux motifs arméniens peints dessus. Les cheveux roux en désordre.

J’ai réalisé à quel point, dans le silence de l’instant, il était important pour moi. Depuis le début de l’année, petit à petit, doucement, il avait son chemin auprès de moi.
Je me suis rappelée à quel point j’avais été triste, malade, durant plusieurs jours, plusieurs semaines, après qu’il m’ait signifié ses sentiments pour moi. J’avais eu l’impression de me taillader un bout de moi-même, en lui disant non. Parce qu’à l’intérieur de ma tête, une petite voix me soufflait ‘oui’.

Il faut que j’écrive son nom. Il faut que j’écrive son nom. Tout est dit, il est reconnaissable, si facilement, si aisément, allez, vas-y, n’aie plus peur, tu le sais, tu le sais. Tu sais très bien que tu l’aimes, que tu l’aimes, oui, tu l’aimes, non, pas encore, si, tu le sais, tu le sais. Et Hugo alors ? Lui aussi, tu l’aimes, mais c’est si différent, tu l’aimes profondément, mais comme lui aussi. Arrête de t’emmêler… A-t-on le droit d’aimer deux à la fois ?

Il faut que je le dise, il faut que je le dise.
Je vais l’écrire.
Je vais le faire.

Son nom.
4 lettres.


C’est Eloi, c’est Eloi, Eloi, Eloi. Eloi.

 

J’ai l’impression que quelque chose s’ouvre lorsque je le dis, j’ai envie de pleurer et de rire, j’ai envie de hurler son nom et de l’étouffer en moi, j’ai envie de le serrer contre moi si fort que je ne pourrai plus respirer, et en même temps d’aller me blottir contre Hugo, et de lui dire que rien ne pourra nous séparer.

C’est si trouble, cette attraction, est-ce de l’amour ? Nulle réponse à ma question, je suis la seule juge. Le choc fut si grand, jeudi.

Je l’ai regardé, et lorsqu’il a fini de jouer, je suis restée immobile.
Il a relevé la tête, et a m’a souri, légèrement. Ce petit sourire doux que je connais si bien, à peine effleurant son visage, mêlé à cet air attentif, grave qu’il a, lorsqu’il regarde quelqu’un qu’il apprécie. Et lorsqu’il sent. Qu’il sent quelque chose.

Je le regardais, il me regardait. Ses yeux, juste là, contre les miens, lui assis, près de moi. Abasourdie encore par la révélation que je venais de me faire. Par cette prise de conscience.
Il n’a pas détourné le regard. Eloi ne fuit pas.

Alors, c’est seulement moi qui ai réalisé qu’il était peut-être encore temps de me sauver, de m’extirper de cet antre dans laquelle je me laissais glisser petit à petit. J’ai décroché mes yeux des siens, enfin, je les y ai laissés, mais ai soudain pris une expression tout autre. J’ai souri d’un air gai, comme si je venais de m’éveiller et ai dit en riant : « Oh, j’étais hypnotisée par ta musique, un peu plus et je restais en méditation pendant des heures ! ». J’ai enfin détourné mes yeux, et me suis étirée en souriant.
Il m’a regardée encore un peu, et a répondu : « La musique adoucit les mœurs, comme dirait le proverbe. »
Je l’ai alors regardé, un peu troublée, et me suis demandée s’il avait compris.

Je ne crois pas. Je crois simplement qu’il a senti que quelque chose en moi avait été troublé, que j’avais sans doute réfléchi, mais il n’a pas su par quoi. Il n’a pas su que c’était par lui.

J’ai été comme soulagée qu’il n’ait pas réellement compris, et en même temps… J’aurais presque souhaité que l’évidence soit criante pour nous deux. Qu’elle s’impose à lui : oui, Viva m’aime, sans doute. J’aurais été ainsi libérée, il aurait été en droit de refuser à son tour, tout aurait été fini, déjà, si vite, brutalement, mais peu importe, ce doute terrible qui m’assaille aurait trouvé une fin.

Puis, comme chaque jeudi midi, nous sommes partis, en retard, attrapant ici et là nos affaires, en riant et en se bousculant comme de grands gamins.

J’ai un court instant cru que tous ces sentiments n’étaient que factices, lorsque nous nous sommes chamaillés dans l’escalier, à celui qui chatouillerai le mieux l’autre. J’ai cru que j’avais exagéré ces pensées, ces pulsions incontrôlables de mon cœur, que je m’étais mystifiée. J’y ai cru, du moins ai-je voulu y croire, me persuader que tout mon amour n’allait qu’à Hugo. Mais dans le bus, je me suis à nouveau aperçue de la force de ces sentiments, lorsque j’ai frémi, quand je me suis retrouvée debout contre Eloi, ma tête près de son épaule.

Je ne sais plus. Sans doute Eloi ne ressent-il plus rien, à présent, pour moi. Et Hugo ? Il m’aime, c’est certain, sans faille, sans doute aucun sur moi. Je ne peux même pas mettre de mots sur les sentiments que je leur voue à tous deux, j’aurais l’impression d’entacher, d’enrubanner tout cela, de donner un côté ‘série télévisée’ que je redoute, tant je me sens mal au milieu d’eux… Déjà, mercredi, à la pause café, lorsque nous nous sommes retrouvés tous ensemble, Hugo, Eloi, Natacha, Pierre, Elodie, Ben, Greg, et les autres, et qu’Hugo m’a passé la main autour de la taille, j’ai eu du mal à m’abandonner. J’ai regardé Eloi, puis seulement après quelques secondes, j’ai réalisé le plaisir que j’avais à être dans les bras d’Hugo, le bonheur de voir son visage si beau, aimant, la chaleur qui émane de son corps, le plaisir de l’embrasser. Et pourtant, Eloi était juste là.

Je suis un radar qui se dirige par les émotions, les sensations, j’ai perdu la raison. Comme une déchirure à l’intérieur, une douleur mêlée à trop de joie intense lorsque je vois l’un des deux. J’ai si peur que ‘l’amour-évidence’ que j’ai pour Hugo, et qu’il me porte, me pousse à aller vers ‘l’amour-mystère’, puisque pas encore connu, pour Eloi. J’ai si peur de quitter involontairement l’un pour l’autre. Et en même temps, je tends malgré moi vers cet Autre qui exerce sans le savoir une attraction immense sur moi… J’ai peur, j’ai peur, je me rends compte soudain. J’ai si peur d’avoir à choisir ; et ce choix faciliterai tant les choses.
J’ai peur de quitter Hugo et de le regretter ; d’autant plus que pas un instant, je n’ai envie de me séparer de lui. J’ai peur de trop aimer malgré moi Eloi, au point d’en avoir mal. Et de rester entre deux. Ni heureuse avec Hugo, ni animée de la volonté de mettre à fin à notre histoire. En attendant, je suis bien avec lui, oui, oui…

Pensées confuses, putain, j’ai peur, j’ai peur.
J’ai envie de crier : « Sauve-moi ». Je serai prête à émigrer loin, très loin, du moment que l’un des deux m’emporte, et que tout est sûr, mis à plat. Pas de choix, pas de pensées. Je ne veux plus penser.


Jeudi après-midi, en sortant des cours, Eloi et moi nous sommes retrouvés seuls ; Hugo avait son option philo, encore pour deux heures.
Lorsqu’il m’a embrassée sur la joue, j’étais un tison brûlant. Ses lèvres juste sur ma peau, au creux de la fossette de mon sourire. Mon cœur électrisé ; j’ai du mal à croire que c’est si fort. Questions qui me hantent l’espace d’un instant. Je croise ses yeux. Il me sourit.
« Tu es dans la lune, Viva. »
Oui, je suis loin, très loin, sur une autre planète. Et en même temps, si près de toi, tout près, je pourrais te toucher encore et encore, juste tendre la main, t’embrasser, pas sur la joue, mais un peu plus au centre, et tout serait dit, sans mot, sans rien, tout serait dit. Comme tu l’as fait une fois, tu te souviens, dis, tu te souviens ? Je me suis assise dans la nuit, par terre, je ne réalisais pas ce que tu venais de me donner, ça faisait si mal, mal pour toi, et mal pour aussi, je ne le comprends qu’à présent.
J’ai envie de le serrer dans mes bras.

Il me sourit, me frotte affectueusement l’épaule. « Allô, planète Viva, vous me recevez ? » Je te reçois 1000 sur 5, Eloi, bien plus encore.
Je reprends soudain un visage éveillé, pour cacher mon esprit encore plein d’interrogations et d’ombres et lumières qui passent et repassent dans ma tête. Gaiement, je lui souhaite un bon week-end, -pour une fois, un week-end sans fête, en raison des partiels qui approchent… Il va me manquer, je le réalise soudain-, un bon courage pour les révisions, on lance quelques mots rapidement, toujours aussi joyeusement. Puis un dernier : « Tchaô Viva ! », et il se retourne de son côté, moi du mien.

Il me manque déjà.
Et je crève d’envie de le voir.
Et je vois Hugo tout à l’heure.
Je suis gaie et triste à la fois à l’idée de le retrouver. Mais tandis que j’essaie d’imaginer ses cheveux noirs et son sourire mutin, c’est le visage d’Eloi qui vient se superposer au sien.


Et pourtant, j’ai passé une soirée si belle avec lui, vendredi. Complicité et osmose, je comprends si bien pourquoi je l’ai choisi, lui, Hugo. Pourquoi nous sommes ensemble depuis plusieurs mois. Pourquoi je l’aime.


Je suis perdue. Je marche en pas de deux.
Sans savoir où je vais.
J’explore, guidée par le cœur. Qu’est-ce que ça fait mal, et en même temps, c’est si beau à ressentir.

Il me manque. Lequel ? Je ne sais plus.



Ecrit par Viva, le Dimanche 22 Mai 2005, 13:20 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

Cabotine
Cabotine
22-05-05 à 14:22

Oulala... C'est que toute cette histoire commence à être bien compliquée, déja pour tes lecteurs, alors on imagine bien pour toi...
C'est dommage qu'il n'y ai aucun conseil a donner, on aurait pu t'aider, seulement vu de derrière nos écrans d'ordinateur, les gens se mélangent et toi tu te perds, nous on ne peut rien y faire.
Il faudrait quand même décider à qui donner l'avantage, parce que c'est un peu... malsain, comme histoire. Et tu te fais du mal, c'est peut-être pas très sympa à lire, mais ça donne l'impression que tu joues avec Hugo sans faire exprès...
J'ai plus qu'à te souhaiter bon courage pour démêler les fils des sentiments...

 
Viva
Viva
31-05-05 à 18:26

Re:

Je ne sais pas si je joue. Je ne me contrôle pas vraiment moi-même. Ne sachant pas où j'en suis réellement, je vis. Malheureusement et heureusement à la fois. Parce que ça en inquiète certains, Hugo, le premier concerné. Je ne peux pas faire encore de choix. Je ne sais pas moi-même ce que je désire. Alors, je préfère ne pas tout arrêter, ne pas faire souffrir encore. Quitte à mentir, un peu, même si je déteste ça. Juste, pour égratiner le moins possible Hugo, auquel je tiens profondément. Est-ce de l'amour, je ne sais plus. Est-ce de l'amour pour Eloi, je ne sais pas encore.

Je ne sais rien, rien de réfléchi, alors, je vis. Je ressens.
Je ne crois pas que cela soit malsain. C'est plutôt que je suis un peu perdue. Oui, parfois, je m'écoute trop vivre. Mais je refuse de faire du mal, du moins, si je peux en faire le moins possible, ce sera le mieux ; cela m'est déjà arrivé par le passé, et je ne supporte pas.
Cela serai malsain si je faisais exprès de torturer ceux que j'aime. En l'occurence, Hugo ne sait pas, ne se doute de rien. Puisqu'après tout, il n'y a rien. Que des sentiments, qui ne sont même pas fixés.

Parce que malgré tout, j'ai peur.

 
Krystal
Krystal
22-05-05 à 18:53

"Suis moi je te fuis, fuis moi je te suis"...

Je ne sais pas si tous tes sentiments pour Eloi peuvent se banaliser à cette phrase...(sans vouloir vulgariser la chose bien sûr...)...mais c'est ce dont j'ai l'impression... Je peux me tromper bien sûr...

Bref... je pense juste que le recul est un bon remède pour se dépêtrer de tout ça...

Recule, respire.
Et ça ira...

Bonne chance ;)
Bises.

 
Viva
Viva
31-05-05 à 18:29

Re:

Oui, il a une part d'attraction-fuite entre nous deux. Mais je crois que c'est peut-être plus... fort que cela. Je ne parviens pas moi-même à mettre les mots dessus. C'est quelqu'un que je connais de mieux en mieux, de jour en jour, facette après facette, qui me fascine et que je découvre avec un plaisir immense. Qui m'attire. M'aimante.

Je ne parviens pas à reculer, c'est bien cela le problème. Je ne sais même pas si je le souhaite... J'ai si peur des vacances, j'ai si peur de devoir rester dans cette situation entre deux. Et j'ai si peur, en même temps, de peut-être rompre avec l'un, commencer à l'autre. Je n'aime pas ces vacances à venir, je ne les aime pas...

Merci pour tes encouragements... :)


 
Cocktail
Cocktail
22-05-05 à 19:08

Alors voilà. Eloi qui t'attire.
J'ai lu cet article il y a quelques heures, et puis un morceau de "ma vie" m'est revenu soudainement. Comme des images qui trainaient dans ma tête, sans liens entre elles, alors que si, bien sûr, il y en a un. Guillaume, que j'ai "aimé" pendant quelques mois, et qui m'avait gentillement fait que comprendre que non... Et puis, Guillaume qui disparait de ma tête, complétement. Et c'est finalement lui qui revient quelques mois plus tard, alors qu'il était redevenu quelqu'un avec qui il ne régne aucune ambiguité.

Alors, même si ce n'est pas exactement la même chose que toi, [Parce que je pense honnêtement que nos sentiments n'étaient pas si fort que ça], je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement. Mais, tu l'a déjà remarqué. J’ai si peur que ‘l’amour-évidence’ que j’ai pour Hugo, et qu’il me porte, me pousse à aller vers ‘l’amour-mystère’, puisque pas encore connu, pour Eloi.

C'est "l'inconnu" qui attire, ce qui n'est pas encore établi. Peut-être aussi le besoin de regarder autre part. Non, en fait. Je ne sais pas.
Je me demande si l'on peut aimer deux êtres à la fois, même si c'est un amour différent pour les deux. Je me demande que décidera ton coeur, et le temps.

Mais, juste, je ne peux pas m'en empêcher, fais attention à ne pas perdre les deux en même temps.

:)


 
Viva
Viva
31-05-05 à 18:34

Re:

J'ai aimé ton commentaire, vraiment... Je ne sais pas, il m'a réconfortée, en quelque sorte. J'avais la frayeur d'être jugée par rapport  à cette histoire, ce que je ne souhaitais surtout pas, ça fait déjà asser mal comme ça.

Oui, il y a une part d'attraction pour ce garçon qui a lui-même ressenti quelque chose pour moi il y a peu. Inconsciemment, il a peut-être du regret en moi, d'avoir refusé, d'avoir dit non, peur d'avoir déçu, d'avoir perdu, je ne sais quoi. J'ai relu mes anciens articles, et j'ai constaté, en plus de l'aide de mes souvenirs, que j'étais très ébranlée par ce refus que je lui avais imposé. J'avais déjà conscience de cette ambiguité légère qui existait entre nous...

Comme tu le dis, c'est sans doute un mélange d'attraction pour l'inconnu, et l'envie de voir du nouveau. C'est une facette de moi-même qui m'effraie parfois, ce besoin de partir, de reconstruire, de voir ailleurs... même quand je ne le désire pas forcément.
Mais Eloi devient de plus en plus connu chaque jour, alros je m'interroge, et je ne sais pas. Toujours pas...

:)


 
C-C
C-C
23-05-05 à 21:27

J'étais assez sceptique quand j'avais lu ce qui s'était passé avec Matteo et avec Raphaël...J'avoue que j'ai du mal à admettre l'infidélité, mais je n'ai pas à juger, chacun fait ce qu'il veut. En plus, tu écris tout cela si bien que je te trouvais presque excusable. Oui, les désirs avaient été si forts, il était impossible de résister, même si c'est "mal".

Maintenant, je lis ce que tu dis à propos d'Eloi. Là, il ne s'agit plus seulement d'attirance passagère, mais de sentiments. Et bien, je te comprends, je sais ce que tu ressens, je connais ce "dilemme" qui te hante. Etre heureuse avec l'un, et avoir besoin de voir l'autre. Et puis il y a aussi le fait qu'Eloi t'ait dit ce qu'il ressentait. Malgré toi, tu as dû te sentir flattée. Evidemment, quand quelqu'un nous dit qu'il nous aime, il prend un nouveau visage, il suscite notre intérêt. Et parfois, on se laisse submerger par l'amour de l'autre et on finit même par le ressentir soi même...

Je n'ai aucun conseil à te donner à part de suivre ton coeur.

CyCy


 
Viva
Viva
31-05-05 à 18:38

Re:

Sans doute mes histoires avec Matteo et Raphaël (même si avec celui-ci ce ne fut qu'un simple baiser sans suite) ont-elles participé à mon trouble pour Eloi, mon éloignement d'Hugo.

En fait, je crois que tu as raison. "Et puis il y a aussi le fait qu'Eloi t'ait dit ce qu'il ressentait. Malgré toi, tu as dû te sentir flattée. Evidemment, quand quelqu'un nous dit qu'il nous aime, il prend un nouveau visage, il suscite notre intérêt. Et parfois, on se laisse submerger par l'amour de l'autre et on finit même par le ressentir soi même..." Je n'aurais pas pu dire mieux que tes mots, vraiment ; je crois qu'à l'origine de mon attraction pour Eloi, il y a de cela. Seulement, aujourd'hui, la situation a évolué d'une façon telle que cela n'est plus seulement ça. A présent, il y a aussi lui tout entier, tous ces recoins de sa personnalité... C'est Eloi tout entier qui m'aimante, et plus seulement le léger doute, le léger regret de lui avoir dit non. Je ne peux plus reculer, j'en suis certaine. Du moins, je peux tout briser, m'arracher, ne plus le voir, -il me faudrait alors une force surhumaine-, mais je ne peux pas consciemment faire marcher arrière, défaire ces liens, oublier mes sentiments.
C'est dur, très dur.

Merci pour ces commentaires qui me réconfortent, oui, ces mots qui montrent que mine de rien, on comprend un tant soit peu ma situation. :)


 
Qui?
15-09-05 à 19:14

Re: Re: aimer deux personnes a la fois

<p>Viva,</p><p>j'ai ete vraiment troublee de t'avoir lu, je me suis reconnue en toi, tes sentiments, tes doutes, je connais exactement les memes, sauf que moi je suis dans une situation " plus critique " car j'aime mon mari et mon ex petit ami qui est mon amant ( qui a lui aussi une amie )</p><p>Je connais trop bien cette culpabilite terrible et je connais aussi ce tiraillement incessant, d'ailleur, quand je suis avec l'un, l'autre me manque cruellement, je ne peux me resoudre a faire un choix et si l'un des deux me le demande j'en serai tout bonnement incapable, en ce qui me concerne mes amours sont complementaires en tout point, eh oui je crois que toi et moi, on a trop cru  au prince charmant!!!</p><p>en tout cas bravo pour ta facon d'ecrire, une veritable plume d'ecrivain, j'adore l'ecriture aussi !!! je crois que toutes les deux on serait amies sans problemes...envoie moi un e mail un de ces quatre.Je suis desolee de ne pas pouvoir t'aider, je crois que l'amour est complexe</p><p>Marilyn</p>