Entre les deux mon coeur...
Curieux titre.
A chaque fois que je revois David, c'est pareil. J'ai la sensation de n'être qu'un immense coeur. C'est tout.
Cette fois-ci, il a changé de comportement. Je ne dirais pas du tout au tout, mais presque.
Il a une petite amie.
Il a une petite amie.
Il a une petite amie.
Une petite amie.
Une petite amie à lui.
Qui n'est pas moi. Pas moi. Pas moi.
C'est con, mais je n'arrive pas à l'accepter.
Mine de rien, il était "à moi".
Même si le fait qu'en une semaine, il affirme avoir tiré un trait sur le passé, sur nous deux, et s'est trouvé une "compagne", comme il aime à dire, est peut-être bien pour lui, moi, ça me semble bancal.
J'ai vu cette petite amie. Franchement... fade. Elle m'énerve déjà. Elle est extrêmement jolie (ça m'agace tout particulièrement), avec un minois ravissant, à en faire craquer les plus frigides. Un sourire délicieux. Elle s'habille de façon féminine, sans être une poupée (elle sait que les jean et les pantalons existent). Elle a un prénom rare, elle est en fac de droit. Elle veut devenir avocate.
Mais elle a un humour à deux balles. Et parfois, elle fait de ces remarques... elle sort un néant, tout simplement. Elle dit du rien.
J'ai sonné chez David, j'étais d'ailleurs moi-même un peu sonnée, j'avais hésité à venir le voir, je pensais qu'il aurait encore besoin de moi, mais je ne me sentais pas très en forme.
J'entends des rires derrière la porte ; tiens, sa mère est là?
Il m'ouvre, en train de s'esclaffer : "Tiens, Viva! Qu'est-ce que tu fais là?"
ELLE surgit de derrière lui, toute fraîche, pétillante : "Tu la connais? Tu nous présente?"
"Oh, *******, voici Viva, mon ex. Viva, voici ma copine, *******."
Merci, ah bon, tiens, comme si je ne savais pas qu'elle était ta copine.
"Mais entre, Viva, viens t'asseoir!" Il rit, elle rit, elle l'attrappe par la taille, évolue, volubile, babille, enfantillages, légereté, elle lui vole un baiser,
et moi je suis là dans mon monteau gris dans l'entrée je ne sais pas quoi faire rien.
On parle. Il semble heureux.
Mais non ; j'ai envie qu'il soit heureux, mais je ne l'accepte pas du tout. Pas avec une autre que moi, en fait. C'est affreux à dire, mais je préfère presque qu'il soit malheureux à cause de moi, sans moi, par ma faute, que heureux avec une autre. Enfin. Elle est si jolie, et si niaise. Et en même temps, intelligente.
En fait, je ne saurais la définir, elle m'énerve, je crois que c'est tout.
Les voir s'embrasser me crève le coeur.
C'est idiot. J'ai la sensation d'être un monstre.
Je ne suis pas restée ; je ne pouvais pas les voir s'embrasser en papillonnant, deux jeunes tourteraux dont l'histoire est survenue en claquement de doigts, alors qu'il était en pleine dépression.
"Maintenant, je suis heureux Viva, tu ne peux pas savoir à quel point!"
Bien sûr.
Ca m'a fait tellement mal au coeur que je suis partie. L'artificialité suintait par tous les pores.
- Et vous vous êtes rencontrés comment?
- Oh, il m'a abordée dans un café, à côté de ma fac, le contact est tout de suite passé, le lendemain il m'embrassait! Oh j'adore les histoires comme ça.
- Ouais. Chouette histoire, mmh.
Excusez-moi, mais j'ai presque envie de crier : IDIOTE!!!!
Pour me venger, c'est absurde, mais j'ai appelé Hugo, j'ai passé la soirée à l'embrasser encore et encore, c'était bête, presque sans désir, ça le faisait rire, mais je sentais qu'il ne comprenait pas pourquoi, et en même temps savait très bien la raison, en venant chez lui j'avais lancé : "David a une nouvelle copine, uh, tu me passes le thé?"
En même temps, si ça le rend heureux, d'avoir quelqu'un dans sa vie, tant mieux. Mais ELLE!
Jolie, charmante, ambitieuse, intelligente, un humour idiot, la fille parfaite, j'aimerais tellement qu'elle ait une cervelle de moineau, je ne supporterai pas la comparaison avec moi. Heureusement qu'elle a parfois des réactions stupides.
Et lui qui trouve la moindre de ses paroles formidable, charmante : "Ma *******mais non, c'est pas ça, ah tu es trop mignonne, ma petite ange..."
Il l'appelle "Ange", "Choute", ridicule.
Moi, j'avais de vrais surnoms, pensés. Aile. J'étais son Aile. Green. Parce que j'aimais le vert, et qu'un jour j'avais dit qu'il fallait absolument que j'aille me ressourcer dans de l'herbe verte, comme si l'herbe pouvait être autre que verte...
J'avais des surnoms affectueux, qu'on créait ensemble, ils étaient pensés, pas ces mots communs que chacun dit à sa chacune, tous ces mots du désir qui ne portent plus rien en eux puisqu'ils sont usés par tout le monde.
Et puis c'est absurde à la fin ce que je dis, chacun dit ce qu'il veut, en fait oui, je crois que je suis JALOUSE.
Ah j'ai mis le doigt là où ça fait mal, voilà, je crache ça, je l'accepte sans l'admettre, je crois bien que je suis un peu jalouse.
Allez, stop, j'arrête de ruminer tout ça.
Qu'est-ce que je peux être égoïste parfois.
A chaque fois que je revois David, c'est pareil. J'ai la sensation de n'être qu'un immense coeur. C'est tout.
Cette fois-ci, il a changé de comportement. Je ne dirais pas du tout au tout, mais presque.
Il a une petite amie.
Il a une petite amie.
Il a une petite amie.
Une petite amie.
Une petite amie à lui.
Qui n'est pas moi. Pas moi. Pas moi.
C'est con, mais je n'arrive pas à l'accepter.
Mine de rien, il était "à moi".
Même si le fait qu'en une semaine, il affirme avoir tiré un trait sur le passé, sur nous deux, et s'est trouvé une "compagne", comme il aime à dire, est peut-être bien pour lui, moi, ça me semble bancal.
J'ai vu cette petite amie. Franchement... fade. Elle m'énerve déjà. Elle est extrêmement jolie (ça m'agace tout particulièrement), avec un minois ravissant, à en faire craquer les plus frigides. Un sourire délicieux. Elle s'habille de façon féminine, sans être une poupée (elle sait que les jean et les pantalons existent). Elle a un prénom rare, elle est en fac de droit. Elle veut devenir avocate.
Mais elle a un humour à deux balles. Et parfois, elle fait de ces remarques... elle sort un néant, tout simplement. Elle dit du rien.
J'ai sonné chez David, j'étais d'ailleurs moi-même un peu sonnée, j'avais hésité à venir le voir, je pensais qu'il aurait encore besoin de moi, mais je ne me sentais pas très en forme.
J'entends des rires derrière la porte ; tiens, sa mère est là?
Il m'ouvre, en train de s'esclaffer : "Tiens, Viva! Qu'est-ce que tu fais là?"
ELLE surgit de derrière lui, toute fraîche, pétillante : "Tu la connais? Tu nous présente?"
"Oh, *******, voici Viva, mon ex. Viva, voici ma copine, *******."
Merci, ah bon, tiens, comme si je ne savais pas qu'elle était ta copine.
"Mais entre, Viva, viens t'asseoir!" Il rit, elle rit, elle l'attrappe par la taille, évolue, volubile, babille, enfantillages, légereté, elle lui vole un baiser,
et moi je suis là dans mon monteau gris dans l'entrée je ne sais pas quoi faire rien.
On parle. Il semble heureux.
Mais non ; j'ai envie qu'il soit heureux, mais je ne l'accepte pas du tout. Pas avec une autre que moi, en fait. C'est affreux à dire, mais je préfère presque qu'il soit malheureux à cause de moi, sans moi, par ma faute, que heureux avec une autre. Enfin. Elle est si jolie, et si niaise. Et en même temps, intelligente.
En fait, je ne saurais la définir, elle m'énerve, je crois que c'est tout.
Les voir s'embrasser me crève le coeur.
C'est idiot. J'ai la sensation d'être un monstre.
Je ne suis pas restée ; je ne pouvais pas les voir s'embrasser en papillonnant, deux jeunes tourteraux dont l'histoire est survenue en claquement de doigts, alors qu'il était en pleine dépression.
"Maintenant, je suis heureux Viva, tu ne peux pas savoir à quel point!"
Bien sûr.
Ca m'a fait tellement mal au coeur que je suis partie. L'artificialité suintait par tous les pores.
- Et vous vous êtes rencontrés comment?
- Oh, il m'a abordée dans un café, à côté de ma fac, le contact est tout de suite passé, le lendemain il m'embrassait! Oh j'adore les histoires comme ça.
- Ouais. Chouette histoire, mmh.
Excusez-moi, mais j'ai presque envie de crier : IDIOTE!!!!
Pour me venger, c'est absurde, mais j'ai appelé Hugo, j'ai passé la soirée à l'embrasser encore et encore, c'était bête, presque sans désir, ça le faisait rire, mais je sentais qu'il ne comprenait pas pourquoi, et en même temps savait très bien la raison, en venant chez lui j'avais lancé : "David a une nouvelle copine, uh, tu me passes le thé?"
En même temps, si ça le rend heureux, d'avoir quelqu'un dans sa vie, tant mieux. Mais ELLE!
Jolie, charmante, ambitieuse, intelligente, un humour idiot, la fille parfaite, j'aimerais tellement qu'elle ait une cervelle de moineau, je ne supporterai pas la comparaison avec moi. Heureusement qu'elle a parfois des réactions stupides.
Et lui qui trouve la moindre de ses paroles formidable, charmante : "Ma *******mais non, c'est pas ça, ah tu es trop mignonne, ma petite ange..."
Il l'appelle "Ange", "Choute", ridicule.
Moi, j'avais de vrais surnoms, pensés. Aile. J'étais son Aile. Green. Parce que j'aimais le vert, et qu'un jour j'avais dit qu'il fallait absolument que j'aille me ressourcer dans de l'herbe verte, comme si l'herbe pouvait être autre que verte...
J'avais des surnoms affectueux, qu'on créait ensemble, ils étaient pensés, pas ces mots communs que chacun dit à sa chacune, tous ces mots du désir qui ne portent plus rien en eux puisqu'ils sont usés par tout le monde.
Et puis c'est absurde à la fin ce que je dis, chacun dit ce qu'il veut, en fait oui, je crois que je suis JALOUSE.
Ah j'ai mis le doigt là où ça fait mal, voilà, je crache ça, je l'accepte sans l'admettre, je crois bien que je suis un peu jalouse.
Allez, stop, j'arrête de ruminer tout ça.
Qu'est-ce que je peux être égoïste parfois.
Ecrit par Viva, le Dimanche 7 Novembre 2004, 00:10 dans la rubrique Actualités.
Commentaires :
Re: Mais non,
Merci Majandra pour ton commentaire... J'aime bien les mots comme ça, réfléchis, ça fait plaisir!
Pour le moment, j'ai un peu mis David entre parenthèses, et je dois dire que ça fait du bien!...
Bizzz à toi!
Pour le moment, j'ai un peu mis David entre parenthèses, et je dois dire que ça fait du bien!...
Bizzz à toi!
Majandra
Mais non,