Nous
Hier, c'était notre premier mois, à Hugo et moi. Le 13 novembre. Le 13 octobre.
8h du matin. Je dors à poings fermés, j'ai fait une super-fête-un-peu-beaucoup-très-arrosée, avec des amis de lycée que je n'ai pas vu depuis longtemps...
C'est le moment que choisit mon téléphone pour sonner. La tête enfarinée, aussi aimable qu'une porte de prison, je décroche, le ton charmant comme celui d'une hôtesse de l'air :
- Allôoooorehumrheum oui bordel c'est qui quoi....................
- Viva? C'est Hugo!
(soudain, Viva émerge : un énorme rayon de soleil entre dans son appart par la voie du téléphone, mais elle ne réalise pas du tout pourquoi Hugo l'appelle à 8h du mat' un samedi)
- Ah euh Hugo! Je suis contente de t'avoir! (et c'est vrai en plus) Mais euh, pourquoi tu m'appelles si tôt?
- Bon anniversaire!!!!
(Viva pense : ça y est, il est devenu complètement fou, il me souhaite un joyeux anniversaire alors que c'est en janvier ; si c'est déjà comme ça au bout d'un mois, qu'est-ce que ça va être au bout de deux, au bout de six mois?...)
- Euh, Hugo, c'est gentil tu sais, mais je suis née un 15 janvier...
- Mais Viva, tu as oublié??
(qu'est-ce que Viva a oublié? Quel est le truc hyper important auquel elle ne pense pas dans l'immédiat, auquel elle pensait encore hier soir avant de devenir passablement pompette au bout de son quatrième Wiskhy-Coca-Gin, le truc qui fait appeler Hugo à une heure pareille, qui fait qu'il lui souhaite un joyeux anniversaire deux mois à l'avance, qui lui donne un ton à moitié hystériquement joyeux, le truc qui semble soudain être important comme l'avenir de l'humanité?????????????) (question primordiale en cet instant)
- Viva, c'est notre premier mois!!
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH! Bon anniversaire mon Hugo! Bon notre avvinersaire, enfin, bon anniversaire à nous, vive nous!
- Ah, je commençais à me demander! (Il éclate de rire... Oh, qu'est-ce que j'aime son rire)
Je passe la suite de la conversation.
Il y a vraiment des jours où je peux être particulièrement endormie.
Enfin, c'est un peu normal, vu que je dormais.
Mais hum, je ne suis pas très fière d'avoir momentanément oublié ça. Même si je n'en fais pas tout un plat, tout de même... :D
Et nous avons passé la journée ensemble.
Et...
... la nuit.
Je ne sais pas si je souhaite en parler... Je ne sais pas.
D'ailleurs, je me sens encore toute fragile, je viens de rentrer chez moi. On a mis au moins 1/4 de baisers pour se quitter, on arrivait pas. Pourquoi avait-il un dîner de famille à midi?... Zut.
C'était... très beau. Très fort.
Sa peau tout contre la mienne, ses lèvres, je me rappelle tout, je ne me rappelle rien, et pourtant je sens tout encore.
Comment est-ce qu'on en est venu à celà?...
J'ai besoin de me souvenir. Un instant.
Il doit être minuit, une heure. Sur le canapé, on se regarde un vieux film des années 50, La vita e bella, de Capra. (pas La vita e bella, la Vie est belle de Roberto Begnigni). Je m'endors sur son épaule, lentement, je sens qu'un cocon de douceur et de tranquilité m'enveloppe bien plus encore. Doucement, je sens que ses bras se referment sur moi, et il me porte contre lui, comme deux jeunes mariés.
Nous passons le pas de la porte de sa chambre, moi toujours contre lui.
Il me pose sur son lit, avec tendresse immense, je le sens dans chacun de ses gestes. Les yeux mis-clos, je lui souris.
Il reste là, à me regarder.
Il me dit : "Viva, tu te rappelles le jour où on était assis le pieds au-dessus de l'eau? (un jour que je n'ai pas raconté ici, je n'ai pas eu le temps, ou pas l'envie, je ne sais plus ; le fait est que nous étions assis sur les quais de la Seine, les pieds au-dessus de l'eau, et que nos main ont fait... une sorte de ballet amoureux ensemble, comme dans Intervention Divine, un film sorti il y a deux ou trois ans. C'était il y a une semaine)
- Oui...
- Tu sais, à ce moment-là, ce jour-là, j'ai pensé à une chose, mais je n'ai pas osé te le dire, parce que, tu vois, j'ai parfois peur de... de justement, te faire peur.
Je me réveille un peu plus ; j'écoute.
- J'ai pensé que je tenais à toi énormément, bien plus qu'à de nombreuses filles que j'ai connues. Mais j'ai peur de te le dire, parce que c'est toi, parce que tu m'impressionnes, parce que tu es légère, jolie, parce que je suis à toi comme tu es à moi, parce que je t'admire, parce que j'ai toute le tendresse possible pour toi, parce que j'ai peur de te perdre, parce que je connais la valeur de ce qu'on vit, et que je ne veux pas aller trop vite... mais...
Là, je sens que mon coeur s'ouvre soudain. Une porte immense, quelque chose, de l'air, j'ai une sorte de révélation. Ce que je n'osais pas m'avouer vraiment auparavant, ce qui poussait lentement en moi, parce que tout s'est fait vite, cette tendresse, ce désir, s'est mué en quelque chose de plus puissant que je couvais, et il a fallu que j'attende ces paroles pour le réaliser... J'ai peur, soudain, j'ai peur, non pas de ce qu'il vient de me dire, mais de ce qu'il provoque en moi. J'ai peur que ce que je ressens soit trop grand pour lui, qu'il ne sache quoi en faire, j'ai peur de ne pas savoir gérer ce sentiment immense qui m'envahit.
Il vient tout près de moi, se penche à mon oreille, je sens toute l'électricité qui vibre entre nous :
- Viva, je crois que je t'aime.
J'ai l'impression que je vais mourir, par une forme de vie pour l'éternité, c'est si complexe à expliquer, j'ai la sensation d'être investie de toute la force et la passion du monde, comme une réunion de tous les sentiments en moi, quelque chose implose en moi, je vis, je suis, je suis tout.
Je le serre contre moi, il est là, là, tout contre moi, juste lui, et personne d'autre, c'est lui, lui, Hugo. Je l'aime, mais qu'est-ce que je l'aime.......
Je l'aime, je l'aime, et je lui dis, je l'aime encore et encore, maintenant, je le sais, je peux tout.
Il me caresse dans la pénombre de sa chambre, juste la petite lampe de chevet allumée, le noir de la nuit derrière la fenêtre, et nous deux ici...
Il suit la courbe de mon corps, tout, ma bouche, mon cou, cette zone si sensible et érogène, mes seins, mon ventre, mes hanches, mes cuisses... Je suis entièrement à lui, je le touche, je le frôle, ses épaules, et son dos ; je le sens frémir sous mes mains qui passent... Ses cheveux noirs que j'aime tant, sa nuque que je masse, mon coeur bat tellement vite, tellement fort, je ne contrôle rien et je sais tout, je me laisse porter, ce n'est plus une question de savoir, c'est juste que je sens, je sens, je le sens
Puis il vient, nous sommes nus, et ce n'est pas du désir, ce n'est pas de la fusion de deux corps, c'est quelque chose de bien plus fort, au-delà des mots, je ne peux pas le dire.
Il est moi et je suis lui, un peu mal puis c'est si doux, si bon, de le sentir être moi, nous sommes un seul, tout en restant deux...
J'avais oublié à quel point c'est extraordinaire, cette union par les corps... J'avais oublié, comment avais-je pu?
C'était comme une première fois.
C'était la première fois avec lui.
Nous restons longtemps l'un contre l'autre, éveillés, tous les sens aux aguets. Puis je m'endors.
Je me réveille, la nuit, il dort. Il est si beau quand il dort. Abandonné.
Je me penche pour prendre l'eau juste à côté, je m'éloigne un peu de lui, et dans son sommeil, ses bras me cherchent, il attrappe légèrement ma taille, il dort et murmure... Je souris.
Et j'aime tant le matin ; j'ouvre me yeux, et il est juste à côté de moi, il me regarde. Et je sens tout son amour dedant. Il me regarde. Il carresse tout mon visage par ses simples yeux, je suis à lui, à lui, à lui.
C'est tout.
Pas dans son sens réducteur, "c'est tout". Non, cette nuit à été tout pour moi, comme cela ne l'avait pas été depuis longtemps.
Qu'est-ce que je l'aime.
8h du matin. Je dors à poings fermés, j'ai fait une super-fête-un-peu-beaucoup-très-arrosée, avec des amis de lycée que je n'ai pas vu depuis longtemps...
C'est le moment que choisit mon téléphone pour sonner. La tête enfarinée, aussi aimable qu'une porte de prison, je décroche, le ton charmant comme celui d'une hôtesse de l'air :
- Allôoooorehumrheum oui bordel c'est qui quoi....................
- Viva? C'est Hugo!
(soudain, Viva émerge : un énorme rayon de soleil entre dans son appart par la voie du téléphone, mais elle ne réalise pas du tout pourquoi Hugo l'appelle à 8h du mat' un samedi)
- Ah euh Hugo! Je suis contente de t'avoir! (et c'est vrai en plus) Mais euh, pourquoi tu m'appelles si tôt?
- Bon anniversaire!!!!
(Viva pense : ça y est, il est devenu complètement fou, il me souhaite un joyeux anniversaire alors que c'est en janvier ; si c'est déjà comme ça au bout d'un mois, qu'est-ce que ça va être au bout de deux, au bout de six mois?...)
- Euh, Hugo, c'est gentil tu sais, mais je suis née un 15 janvier...
- Mais Viva, tu as oublié??
(qu'est-ce que Viva a oublié? Quel est le truc hyper important auquel elle ne pense pas dans l'immédiat, auquel elle pensait encore hier soir avant de devenir passablement pompette au bout de son quatrième Wiskhy-Coca-Gin, le truc qui fait appeler Hugo à une heure pareille, qui fait qu'il lui souhaite un joyeux anniversaire deux mois à l'avance, qui lui donne un ton à moitié hystériquement joyeux, le truc qui semble soudain être important comme l'avenir de l'humanité?????????????) (question primordiale en cet instant)
- Viva, c'est notre premier mois!!
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH! Bon anniversaire mon Hugo! Bon notre avvinersaire, enfin, bon anniversaire à nous, vive nous!
- Ah, je commençais à me demander! (Il éclate de rire... Oh, qu'est-ce que j'aime son rire)
Je passe la suite de la conversation.
Il y a vraiment des jours où je peux être particulièrement endormie.
Enfin, c'est un peu normal, vu que je dormais.
Mais hum, je ne suis pas très fière d'avoir momentanément oublié ça. Même si je n'en fais pas tout un plat, tout de même... :D
Et nous avons passé la journée ensemble.
Et...
... la nuit.
Je ne sais pas si je souhaite en parler... Je ne sais pas.
D'ailleurs, je me sens encore toute fragile, je viens de rentrer chez moi. On a mis au moins 1/4 de baisers pour se quitter, on arrivait pas. Pourquoi avait-il un dîner de famille à midi?... Zut.
C'était... très beau. Très fort.
Sa peau tout contre la mienne, ses lèvres, je me rappelle tout, je ne me rappelle rien, et pourtant je sens tout encore.
Comment est-ce qu'on en est venu à celà?...
J'ai besoin de me souvenir. Un instant.
Il doit être minuit, une heure. Sur le canapé, on se regarde un vieux film des années 50, La vita e bella, de Capra. (pas La vita e bella, la Vie est belle de Roberto Begnigni). Je m'endors sur son épaule, lentement, je sens qu'un cocon de douceur et de tranquilité m'enveloppe bien plus encore. Doucement, je sens que ses bras se referment sur moi, et il me porte contre lui, comme deux jeunes mariés.
Nous passons le pas de la porte de sa chambre, moi toujours contre lui.
Il me pose sur son lit, avec tendresse immense, je le sens dans chacun de ses gestes. Les yeux mis-clos, je lui souris.
Il reste là, à me regarder.
Il me dit : "Viva, tu te rappelles le jour où on était assis le pieds au-dessus de l'eau? (un jour que je n'ai pas raconté ici, je n'ai pas eu le temps, ou pas l'envie, je ne sais plus ; le fait est que nous étions assis sur les quais de la Seine, les pieds au-dessus de l'eau, et que nos main ont fait... une sorte de ballet amoureux ensemble, comme dans Intervention Divine, un film sorti il y a deux ou trois ans. C'était il y a une semaine)
- Oui...
- Tu sais, à ce moment-là, ce jour-là, j'ai pensé à une chose, mais je n'ai pas osé te le dire, parce que, tu vois, j'ai parfois peur de... de justement, te faire peur.
Je me réveille un peu plus ; j'écoute.
- J'ai pensé que je tenais à toi énormément, bien plus qu'à de nombreuses filles que j'ai connues. Mais j'ai peur de te le dire, parce que c'est toi, parce que tu m'impressionnes, parce que tu es légère, jolie, parce que je suis à toi comme tu es à moi, parce que je t'admire, parce que j'ai toute le tendresse possible pour toi, parce que j'ai peur de te perdre, parce que je connais la valeur de ce qu'on vit, et que je ne veux pas aller trop vite... mais...
Là, je sens que mon coeur s'ouvre soudain. Une porte immense, quelque chose, de l'air, j'ai une sorte de révélation. Ce que je n'osais pas m'avouer vraiment auparavant, ce qui poussait lentement en moi, parce que tout s'est fait vite, cette tendresse, ce désir, s'est mué en quelque chose de plus puissant que je couvais, et il a fallu que j'attende ces paroles pour le réaliser... J'ai peur, soudain, j'ai peur, non pas de ce qu'il vient de me dire, mais de ce qu'il provoque en moi. J'ai peur que ce que je ressens soit trop grand pour lui, qu'il ne sache quoi en faire, j'ai peur de ne pas savoir gérer ce sentiment immense qui m'envahit.
Il vient tout près de moi, se penche à mon oreille, je sens toute l'électricité qui vibre entre nous :
- Viva, je crois que je t'aime.
J'ai l'impression que je vais mourir, par une forme de vie pour l'éternité, c'est si complexe à expliquer, j'ai la sensation d'être investie de toute la force et la passion du monde, comme une réunion de tous les sentiments en moi, quelque chose implose en moi, je vis, je suis, je suis tout.
Je le serre contre moi, il est là, là, tout contre moi, juste lui, et personne d'autre, c'est lui, lui, Hugo. Je l'aime, mais qu'est-ce que je l'aime.......
Je l'aime, je l'aime, et je lui dis, je l'aime encore et encore, maintenant, je le sais, je peux tout.
Il me caresse dans la pénombre de sa chambre, juste la petite lampe de chevet allumée, le noir de la nuit derrière la fenêtre, et nous deux ici...
Il suit la courbe de mon corps, tout, ma bouche, mon cou, cette zone si sensible et érogène, mes seins, mon ventre, mes hanches, mes cuisses... Je suis entièrement à lui, je le touche, je le frôle, ses épaules, et son dos ; je le sens frémir sous mes mains qui passent... Ses cheveux noirs que j'aime tant, sa nuque que je masse, mon coeur bat tellement vite, tellement fort, je ne contrôle rien et je sais tout, je me laisse porter, ce n'est plus une question de savoir, c'est juste que je sens, je sens, je le sens
Puis il vient, nous sommes nus, et ce n'est pas du désir, ce n'est pas de la fusion de deux corps, c'est quelque chose de bien plus fort, au-delà des mots, je ne peux pas le dire.
Il est moi et je suis lui, un peu mal puis c'est si doux, si bon, de le sentir être moi, nous sommes un seul, tout en restant deux...
J'avais oublié à quel point c'est extraordinaire, cette union par les corps... J'avais oublié, comment avais-je pu?
C'était comme une première fois.
C'était la première fois avec lui.
Nous restons longtemps l'un contre l'autre, éveillés, tous les sens aux aguets. Puis je m'endors.
Je me réveille, la nuit, il dort. Il est si beau quand il dort. Abandonné.
Je me penche pour prendre l'eau juste à côté, je m'éloigne un peu de lui, et dans son sommeil, ses bras me cherchent, il attrappe légèrement ma taille, il dort et murmure... Je souris.
Et j'aime tant le matin ; j'ouvre me yeux, et il est juste à côté de moi, il me regarde. Et je sens tout son amour dedant. Il me regarde. Il carresse tout mon visage par ses simples yeux, je suis à lui, à lui, à lui.
C'est tout.
Pas dans son sens réducteur, "c'est tout". Non, cette nuit à été tout pour moi, comme cela ne l'avait pas été depuis longtemps.
Qu'est-ce que je l'aime.
Ecrit par Viva, le Dimanche 14 Novembre 2004, 11:34 dans la rubrique Actualités.
Commentaires :
sublimement romentique
tu as bien de la chance continue a l'aimer si tu es encore avec luio le 13 decembre fait moi signe
C'est vraiment splendide ce que t'as écrit ! Ce me rappelle le tout début du bonheur avec mon copain ... Je te souhaite tout plein de bonheur avec lui !
Re:
Très jolis écrits... J'ai hésité à mettre un commentaire, votre histoire vous appartient, en mettre un c'est presque comme jouer la voyeuse... Mais après tout, nous sommes sur internet, et si tu as bien voulu le publier, alors pourquoi pas...
Je ne peux rien dire la dessus... Peut-être qu'un jour je saurais ce que ça fait, je suis encore une petite fille, je ne connais pas encore le monde de l'amour véritable... Mais il me plaît ce monde...
Je ne peux rien dire la dessus... Peut-être qu'un jour je saurais ce que ça fait, je suis encore une petite fille, je ne connais pas encore le monde de l'amour véritable... Mais il me plaît ce monde...
Re: Lisalou
Merci beaucoup Lisalou... C'est vrai que souvent, les écrits d'autres nous rappellent nos propres moments... Et ça fait parfois sourire tout doucement.
Hm..
Je pensais être unique à avoir vécu cela.. A quelques jours prêt, nous avons vécu la même soirée.. Cela fait rêver et montre que la vie n'est pas si moche que ça...
Je te souhaite tout pleinde bonheur avec Hugo :)
Bizzz
Je te souhaite tout pleinde bonheur avec Hugo :)
Bizzz
Etolane-Lantrec
Gros gros ziboox