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Disparaître

Si seulement j'avais pu deviner. Ne serait-ce qu'esquisser ce qui est, réellement. Il y a quelque chose que je n'ai pas compris. Une fêlure qui apparaît. Si j'étais mauvaise, je m'en ferais une force. Le seul problème, c'est que je ne pense pas l'être. Je ne veux pas jouer. Je désire autre chose, je désire quelqu'un d'autre.

Il faut que je re-situe.

Mercredi, hier.

Une petite soirée, chez Natacha, avec elle, Pierre, Sandra, Ben, Greg, Eloi, (qui prend le temps d'une soirée, au milieu de sa semaine de stage) et moi. Hugo n'est pas là, il fête l'anniversaire d'un ami, autre part. Il me manque déjà. Tous les jours ensemble, le renouveau de notre amour est si beau... Je me réveille parfois le matin, et me demande si tout cela n’est pas un rêve. Lorsqu’il m’appelle, que je vois son nom s’afficher sur l’écran de mon portable, lorsque je caresse sa joue du bout des doigts, que je me serre contre lui, je réalise que non, c’est bien la réalité, que j’étreins à pleines mains.

Donc, cette soirée.

Ambiance chaleureuse, l'atmosphère un peu déjantée du début s'apaise peu à peu, pour devenir calme et sereine. Conversations plus intimes, les souvenirs de jours passés font surfaces, les langues se délient. Chacun laisse remonter des instants importants qui ont marqué sa vie, instants chargés d'émotion, instants intimes, bribes de réminiscences, échanges d'impressions. Sourires complices, voix plus posées, les tons et les gestes se font plus feutrés, plus doux.

Assise sur le canapé, les genoux remontés sous moi, j'ai la tête posée sur l'épaule d'Eloi. Confiance absolue en tout ce qui m’entoure, je parle presque les yeux mi-clos. Les autres assis sur un autre canapé en face, des sièges profonds et confortables, Sandra avec sa couverture sur les épaules ; il doit être vingt-trois heures, déjà.

Les tisanes sur la table, on se cocoone et on est bien. Les voix un peu rauques, deviennent vectrices de pensées, elles s'élèvent doucement dans les volutes de fumées de cigarette autour de nous. Pierre m'a prêté ses mitaines, j'ai le bout de mes doigts qui dépassent de la grosse laine. J'aime me sentir petite, pelotonnée contre Eloi et sa grande présence rassurante, entourée par ces amis « de galère et de sweet air », comme on aime à la dire.

On en vient à parler des rêves, des idéaux, qui nous ont poussés en nous-même à nous réaliser. Je ne sais plus qui disait : "Un but est un rêve avec une date limite".
Je n'aime pas l'idée de péremption du rêve, plus bon à consommer. Je n'aime pas et je le dis.

Pierre nous décrit la vision de la femme idéale qu'il a eue durant des années, avant de rencontrer son actuelle copine. On rit un peu d'abord, pour la forme, de voir ce grand gars s'exalter à la description de la fille qui hantait ses rêves. Puis, je me sens émue par la conviction qu'il met dans ses propos. Il y croyait vraiment, à cette fille créée de toutes pièces par son imagination, il y croyait dur comme fer, avant d'être blessé par d'autres, qui ont eu raison de son coeur. Puis celle qu'il aime aujourd'hui est venue, et il a remis au tiroir ses idéaux, et a constaté que le réel était bien mieux.

Il est beau, Pierre, comme ça. Ses yeux qui s'allument, sa voix qui s'amplifie, la petite tension interne qui l'anime, son ton qui pétille, l'enthousiasme apaisé en lui, il est vraiment beau, en cet instant.

Et puis, il nous retourne la question : "Et vous? L'idéal, l'idéale, qui est-ce?..." Il me regarde un court instant. Dans ses yeux, je vois qu'il ne me pose pas la question, puisqu'il connaît déjà la réponse. Alors, il repose la question, mais m'en extrait en quelque sorte, il ne m'y englobe plus, connaissant déjà la réponse... Merci Pierre, de m'avoir laissé pouvoir me taire. Je lui en ai été reconnaissante, en cet instant, et plus tard.

Natacha rêvait d'un grand timide, "pour pouvoir le dominer", dit-elle en riant. "Non, je crois que c'est plus mon envie de... d'aider les gens à s'extraire de leur manteau de silence, pour vraiment trouver leur... voix. Et leur voie, aussi!" Cependant, pas de préférences pour les blonds ou les bruns. "Quoique, j'ai remarqué que j'aimais beaucoup les yeux noirs."
On généralise à grands coups de proverbes sur les yeux noirs, Ben en ayant de particulièrement profonds... On le charrie en riant, ça y est, il est consacré "Le grand Ténébreux aux yeux Noirs comme l'Ebène", magnifique titre pour l’espace d’une soirée.

Pierre relance la question, nous ramenant au sujet initial, après notre délire des yeux noirs. Après Sandra et la rigolade qu’elle provoque à propos de son adoration feinte d’« hommes francs, sensibles, honnêtes et pleins d’humour, aimant les enfants et les ballades, comme ils le disent dans leurs annonces du cœur sur Chérie Fm... », c’est au tour d'Eloi. "Eloi? Toi, notre génie de l'Approche Littéraire, qui est ta muse?..."

Il met un certain temps avant de commencer. Je ne me souviens plus de ses propos exacts, mais je crois que cela donnait à peu près ceci, au début :
"Je ne sais pas qui elle est, tout en le sachant très bien. Je ne la connais pas, ou si, peu, et en même temps la sensation de savoir qu’elle m'habite entièrement. Ce qui est terrible, c'est que j'en viens à avoir peur de moi-même, j'ai si peur, pour une fois. Mais je me sens tellement fort lorsque je la vois." Je le sens comme Pierre, soudain, exalté ; quelque chose qui était ramassé en lui-même jusqu'ici, fait surface, remonte, et n'appelle qu'à s'exprimer. Ils sont beaux, mes amis, lorsque le tréfonds d'eux-mêmes parle.

Ben l'interrompt, en riant un peu : "Ah, donc, ce n'est pas une idéale, puisqu'elle existe, c'est bien ça?"
Eloi répond, un peu comme dans un rêve, il est déjà ailleurs : "Oui... Je crois bien qu'elle existe."

Et puis, ses mots se tissent peu à peu, il la décrit, cette fille qui le marque au plus profond de lui-même, il la dit, par des mots.

Une drôle de fille, "une fille au goût de jamais vu", comme il le dit lui-même, qui sème des grains de folie sur son chemin. Il décrit si bien cette silhouette, cette ombre féerique qui croise sa route. Eloi a le don des mots, il nous emporte loin, vers cet être inconnu, mais qui me semble si proche, soudain. Ses mots magiques, ses mots clefs.
Ses mots si proches, si près. Si près de moi.

Tout près.

Mots qui forment un voile, une toile qui m'entoure au fil de ses phrases, quelque chose qui se resserre peu à peu autour de moi, car je sens, je sens. J'entends sa voix dans le silence du salon, entre ces quatre murs il y a quelque chose qui passe et qui frôle la peau, je le sais. Ce ne sont plus des mots à écouter, des mots qui coulent, fluides, ce sont des mots à entendre, des mots qu'il faudrait prendre, mais qui me brûlent, des mots qui me font peur. Je crains ce que je pense, ce que mon esprit formule en moi-même, je crains ce qu'une voix murmure tout bas. Je crains ce doute immense qui m'envahit lentement, quelque chose se resserre, ses mots se rapprochent de plus en plus de moi, jusqu'à me coller aux veines.

Cette fille, qu'il décrit, cette fille qui sourit, drôle, spirituelle, au visage animé, ce sont ses mots, cette fille qui porte la magie en elle, cette fille qu'il dessine devant nous par sa voix, cette fille vivante, je le sens venir près de moi, soudain, je la devine, et plus je la devine, plus j'étouffe.

La main d'Eloi autour de mes épaules se resserre inconsciemment, plus son ton s'anime, et plus il me presse contre lui, sans le vouloir réellement me semble-t-il, de manière infime, invisible, mais que je sens si fort.

Le doute ne peut plus être permis, mais je veux tant préserver ce dernier instant d'hésitation ; oui, je peux encore me dire que non, cela ne se peut pas, que ce n'est pas vrai. Je suis dans un rêve, tout est rêve ce soir, la fumée est onirique, ma cigarette ne fume pas, ce n'est pas possible.

Je fuis, je fuis loin de ces phrases qui se glissent contre moi, j'étouffe la vérité qui remonte à l'intérieur comme un âpre baiser sur ma gorge ; le mot qui se laisse pénétrer lentement en moi-même, je ne veux pas, je ne veux pas.

Je ne suis pas la seule à l'avoir deviné ; prostrée contre Eloi, je lève les yeux et rencontre ceux de Pierre. Il me regarde fixement. Et il y a tout dans ce regard.
Il sait. Il a vu. Il a entendu. Comme moi.
Un rapide coup d'oeil autour : à croire que le reste du groupe est quelque part entre la terre et le songe ; les oreilles n'ont pas été aussi fins réceptacles que les miennes et celles de Pierre. Nous sommes trois à savoir. Dont deux à avoir compris ce soir. Et un qui a fait naître cela.

Et Pierre sent tout ça. Je lis sur son visage. La compréhension des sensations qui me traversent à l'instant, la tristesse à l'idée que l'évocation d'Eloi ne pourra être comblée, cette tristesse à l'idée que tous les deux allons souffrir, pour deux raisons différentes, le malaise pour nous deux, l'incompréhension : comme moi, il n'avait pas soupçonné tout ce qui était né en Eloi.
Les yeux de Pierre contre les miens, et ce fil tendu entre nous deux, par le canal de nos regards ; j'ai comme l'impression que c'est une perche, la seule tendue entre moi dans le fleuve qui m'entraîne, et la rive. Les mots qui m'étouffent, qui m'emprisonnent, qui m'empoisonnent.
Parce que cette fille...

... c’est moi.

Cette fille, c'est moi.

Et je me sens m'effondrer de l'intérieur, il n'y a plus que ma façade qui reste neutre aux yeux des autres. Car il m'expose, c'est comme si j'étais soudain dénudée face à une assemblée, par cette façon si belle et si fine qu'il a de me décrire, c'est si poignant, si... tellement trop, que je peux encore moins soutenir tout cela.

Et Eloi parle, formulations intimes et personnelles ; il façonne pour nous cette personne inconnue qui n'est autre que moi-même.

Pourtant, je me refuse encore à y croire vraiment ; l'équilibre que j'avais réussi à trouver ne peut être rompu si aisément.

Il s'est arrêté de parler.

Ben repose soudain sa question, comme s'il avait brusquement senti quelque chose : "Elle existe, tu l'as bien dit tout à l'heure?". Eloi le regard un court instant, et je sens en lui quelque chose qui frémit : "Oui." Il se reprend, hésite un peu : "Non. Je ne le sais pas vraiment."

Toujours appuyée contre lui, je le vois regarder Pierre ; un court silence se fait. Il a comme lu quelque chose en lui. Et il reprend : "Non évidemment non, je... Elle existe, pour moi, c'est une façon particulière de... Je ne sais pas. Non, elle n'existe pas, du moins pas encore pour moi. Elle existe pour... pour d'autres."
Je sens la confusion en lui, comme une tension intérieur, presque un animal qui a senti une présence, il devine bientôt la traque, mais ne la sent pas réellement encore.

Pierre l'interrompt : "Donc non, elle n'existe pas. C'est ça?" Dans sa voix résonne quelque chose comme une sommation impérieuse mais discrète. Sa question est une réponse à Ben, comme pour faire taire ce dernier et permettre à Eloi d'échapper aux questions trop avancées.

Et Ben, soudain libéré de tout doute : "Ah, Eloi, notre grand chaman littéraire! Tu me fais toujours partir loin avec tes histoires..."
Il enchaîne sur sa propre vision de l'Idéal féminin.


Et je reste, la tête posée sur l'épaule d'Eloi. Je n’ai pas bougé. Son cou sous ma joue. Sa peau qui bat contre mon oreille.
Mon coeur qui cogne si fort dans ma poitrine, le sang qui bat et tourne à toute vitesse dans ma tête, contre mes tempes. Je ferme les yeux, tout tourbillonne avec le courant de mes pensées.
Eloi m’aime. Eloi m’aime. E-loi m’ai-me.


La soirée poursuit son chemin, les discussions s’entrecroisent, pendant une heure.
Puis, Pierre s’en va, il doit rejoindre sa copine. Il est minuit. J’ai froid ; je ne veux pas qu’il parte, présence rassurante, le seul qui a compris. Je suis censée dormir chez Natacha, rester ici.

Je lui murmure : "Ne pars pas." Il me prend par les épaules dans le vestibule, et me dis : "Ca ira. Ne t’en fais pas. On en reparle demain." J’ai la nausée.
Et
la porte se referme, comme si avec lui, s’en allait la dernière lueur de réconfort.

Nous voici à nouveau sur les canapés, je suis encore à côté d’Eloi.
La conversation reprend. Je n’arrive pas à être à l’aise. Mes mots trébuchent, mon rire sonne faux. Le front qui devient bouillant, comme si quelque chose battait plus fort dans ma tête. Spirale qui m’étreint de plus en plus, je m’engouffre dans le marasme de mon angoisse.

Puis, j’entends une voix : "Viva ? Viva ? Ca ne va pas ?"
Natacha vient s’asseoir près de moi : "Tu as l’air fatiguée, ça ne va pas ?"
Je saute sur l’occasion, je me sens trop mal pour rester : "En effet, je suis assez crevée... Je crois que je ferais mieux de rentrer." J’explique à Natacha que j’ai besoin de me poser chez moi, de dormir, alors pour ce soir, c’est un peu râpé. Elle comprend : "Vas te reposer, on a pas cours demain matin, tu vas pouvoir dormir. Allez ma petite Vivaïesvska (comme elle aime à me surnommer), au dodo !"

J’esquisse un sourire et me lève.
C’est comme si j’avais donné le signal du départ. Du coup, les autres aussi sont debout, il est l’heure de rentrer chez soi. Non, je veux rentrer seule, je ne veux pas... Mais si, tout le monde suit.
Natacha me serre dans ses bras avant de refermer sur nous sa porte, son sourire si réconfortant ...

Et nous voici dans la rue. On marche dans la nuit, tous frigorifiés, Ben serre Sandra contre lui pour la réchauffer, Greg chantonne un peu.

Et puis, le carrefour, Ben dans la bouche de métro, Sandra et Greg à gauche, vers la rue du Temple, et Eloi et moi, à droite.
Des signes en guise d’au revoir, trop froid pour se faire la bise, chacun engoncé dans son manteau, épaules ramassées autour de la tête. J’ai envie que ces adieux s’éternisent, j’ai envie que tous m’accompagnent jusqu’à chez moi, pour fuir le tête-à-tête avec Eloi. Je me déteste de penser ça, je l’aime vraiment, ce grand gars, cet bientôt-ami, ce pote de fac, j’aime ce qu’il est, et jusqu’ici, j’avais un tel plaisir à être à ses côtés...
A présent, j’ai presque peur, je me sens prise au piège.

Nous marchons silencieusement l’un à côté de l’autre, je sens quelque chose entre nous deux, de non-dit, de suggéré, et je ne veux pas.
Alors, je parle un peu, je dis des choses, des banalités, je comble par des mots le silence trop bruyant, qui hurle à mes oreilles des phrases que je ne veux pas entendre.

Et nous voici devant ma porte, où il va m’abandonner bientôt, ce sera la délivrance, ce sera fini et je pourrai oublier, reléguer cela dans un fond de tiroir de ma mémoire, jusqu’à demain du moins.

Je m’arrête, devant le porche de l’immeuble. La pénombre autour de nous deux, le prochain réverbère est encore loin.
Il me regarde. Et je sens tant de choses en ce simple regard.
Comme s’il attendait.

Il est tout près de moi. Moi, tout près de lui. La vérité que je veux me masquer résonne dans ma tête. Ses mots de ce soir. Je ne veux pas y croire. Il va me dire simplement "Salut", me raconter une blague, me faire la bise, et je m’apercevrai que j’ai rêvé la soirée de tout à l’heure, que ses mots étaient pour une autre, que je me suis illusionnée.

Mais je ne peux pas.
Mes yeux dans les siens.

Soudain, il a senti. Toute l’hésitation en moi, tout ce que j’ai compris et me refuse à croire.
Et son expression devient si triste. Comme une brisure à l’intérieur.

Il me regarde, et murmure : "C’était toi."
Oui, c’était moi, Eloi, et je l’ai compris tout de suite.
Je m’en veux tellement de ne pouvoir y répondre.
Je t’en veux tellement de m’avoir dit par des voies détournées cela.
Je ne veux pas jouer. Je ne veux pas te blesser.

Toute l’intensité des tes pupilles à cet instant. J’ai la sensation qu’elles vont tout au fond de moi et bouleversent une partie de moi-même. C’est si tristement beau, un amour qui se découvre, qu’on vous offre et que l’on ne peut accepter. Brisé aussitôt qu’il s’est révélé. On lui somme impérieusement de se renfouir au tréfonds de l’être d’où il provient, aussitôt qu’il s’éveille.

Il penche la tête, et m’embrasse. Si doucement.

Je ne peux pas. Je recule la tête, et murmure : "Non".
J’ai envie de disparaître.

Il retire sa tête, et je baisse les yeux.

Lorsque je les relève l’instant d’après, il a disparu.

Et je reste dans la pénombre de l’entrée.
Un pan de moi-même qui tombe.

Je me laisse glisser le long du mur, et plonge ma tête dans mes bras, croisés sur mes genoux remontés au menton.
Je reste longtemps comme ça.

Noir.

Ecrit par Viva, le Vendredi 25 Février 2005, 21:27 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

Etolane-Lantrec
Etolane-Lantrec
27-02-05 à 00:27

oh ma Viva...Je ne sais pas à quelle place me mettre...à celle d'Eloi qui ressemble tant à la mienne, à la peine que j'ai du endurer...ou à la tienne, plus complexe pour moi...tu décris tout ça si bien...le glas d'une amitié, puis ces phrases "C’est si tristement beau, un amour qui se découvre, qu’on vous offre et que l’on ne peut accepter. Brisé aussitôt qu’il s’est révélé"....ce que je cherchais à dire, plutôt en vain...depuis beaucoup de temps...

"le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure" Aragon, "Les yeux d'Elsa"...je pense que tu n'as rien du ressentir d'aussi fort pour Eloi depuis que tu as fait sa connaissance...
Beaucoup de courage...il va t'en falloir...

Je t'embrasse,

Etolane.


 
Viva
Viva
07-03-05 à 19:36

Re:

Merci pour ce commentaire qui me touche beaucoup, Etolane. Oui, c'est très difficile de réaliser que sous l'amitié simple et franche, vit en sourdine un amour ignoré... Oui, on croit vraiment qu'il sonne, comme tu le dis bien, le glas d'une amitié.

Cependant, avec Eloi, cela semble parti pour rester quelque chose de fort et beau... Je l'espère vraiment. Qu'il réussira à... non pas oublier, mais à laisser peu à peu cet amour être remplacé par de l'amitié. Je le souhaite tant... Pour lui comme pour moi.

J'aime beaucoup cette phrase d'Aragon, que je ne connaissais pas. Merci de l'avoir donnée ici! :) En effet, cette déclaration, enfin, cette suggestion d'amour, plutôt, m'avait voir soudain Eloi sous un nouveau jour. Durant quelque secondes, on se demande si on ne fait pas fausse route avec celui qu'on aime (en l'occurence, Hugo), si l'autre (Eloi) n'est pas mieux... Heureusement que je n'ai pas hésité longtemps! Je tiens trop à Hugo... ;)

Merci encore pour ce très, très joli mot.
Bizz à toi!


 
emberlificoteuse
emberlificoteuse
06-03-05 à 10:14

Oh...

Tes mots sont beaux, si beaux, ça remplit de frissons... Je pense à toi... :)

 
Viva
Viva
07-03-05 à 19:36

Re: Oh...

Merci emberlificoteuse... 
Ravie de ton passage ici.  :)