Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Ta musique

Etrange paradoxe que de demander le désamour à l’un, et d’apprendre à savourer cet amour, cette passion de l’autre, de son âme et de son corps, avec l’autre…

Jongler entre…

 

… les moments de complicité avec Eloi, en lui glissant quelques mots de réconfort, pour lui faire comprendre que non, je ne l’oublie surtout pas, je ne le renie pas, qu’il est toujours mon ami. Voir ses yeux me fixer parfois, avec des messages que je pressens, mais me refuse à admettre : qu’il est difficile de désaimer, qu’il est difficile de dire non à ses sentiments, lorsque cela se passe « aussi bien ». Lorsque l’autre –en l’occurrence moi- est à l’écoute, est présent, ne nous a pas rejeté terriblement fort, lorsqu’il n’y a pas eu ce « sevrage » brut qui en terrasse tant… Je sens ses yeux qui me murmurent des mots tout bas, qui chuchotent ce sentiment qui s’effeuille peu à peu, mais reste tout de même. Ces mots qui semblent venir malgré eux.

Mais aussi, partager des instants où il semble se détacher peu à peu de ces sentiments qui furent siens, et où notre complicité n’est plus chargée des non-dits de l’amour qui a été et tente de disparaître. Ces moments où nous accédons à cette amitié simple et franche à laquelle j’aspire tant, cette amitié que je partage avec Pierre, par exemple. Car oui, il n’est pas si facile, pour l’un comme pour l’autre, de fermer les yeux sur les sentiments qu’il m’a exposés. Ce qui me rassure, c’est que cette sensation de simplicité amicale, de confiance, est de plus en plus souvent là, et qu’il me fixe de moins en moins souvent. Je sens que sa confiance à lui revient, aussi. Car oui, le fait de s’être vu refusé effraie, et l’on n’ose plus être aussi confiant, aussi sûr de soi aux côtés de celui ou celle qui nous a dit ce « non » si douloureux.

Petit à petit, l’évidence de l’amitié refait surface. Je crois que je peux utiliser sans crainte cette expression « Lentement, mais sûrement ». Et la tendresse reste. Notre entente si agréable est plus que jamais là. Tous deux en avons conscience. J’aime tant cela…
Eloi. Mon ami.

<> 

… et les moments si intenses, si beaux, qui, rien qu’à leur simple évocation, me donnent l’impression qu’une boule d’oxygène presse sur mes poumons, sur le haut de mon thorax… Avec Hugo, que j’aime de façon si forte, tellement indéniable, irréversible.

Ce samedi après-midi passé entre ses bras, l’un contre l’autre, simplement avec des caresses, nos vêtements et nos peaux l’une contre l’autre, juste pour réapprendre ces quelques parcelles du corps de l’autre, sans aller plus avant. Juste savourer la sensation de tendresse si présente, mêlée au désir qui halète en sourdine. L’attente délicieuse de la découverte par étapes. Ou plutôt, de la re-découverte.

Me
sentir si désirable, ses mains qui frôlent ma peau et la brûlent, j'ai des envies de mordre, soudain, de me courber en arrière, en creusant le dos et en m'étirant voluptueusement ; j'ai envie que ses mains me façonnent indéfiniment, que sa paume plate passe sur mon dos, que ses mains fines et charpentées me caressent, pour enfin faire cesser l'attente, après les effleurements. Attente qui pourtant est si goûteuse, et dont je ne souhaite pas la fin, paradoxalement.

Gestes qui viennent spontanément, et sont appliqués par petites touches sur la toile de nos envies, éternel recommencement de ces mêmes geste d’amour perpétués depuis des siècles par tous les couples, mais qui prennent leur forme si personnelle, parce que c’est nous, nous deux, lui et moi, Hugo et Viva. Cela m’émeut soudain, d’écrire nos deux noms l’un à côté de l’autre, comme si je prenais soudain plus conscience encore et notre rapprochement, justesse du sentiment, contact si franc et envoûtant, et charmant, dans le sens premier du terme.

Ce charme qu’un jeune homme m’a jeté par le simple biais de son visage, de sa voix, de ses propos, de son attitude et son allure, ce charme qu’il ma glissé petit à petit dans la poche, sans le dire vraiment, mais qui s’est instauré en moi simplement, et qui s’est retrouvé installé comme une évidence.

Et il est là, à côté de moi, à poser ses mains sur mes hanches, délicieuse découverte du corps qui nous habite par les caresses de l’autre ; oui, ses geste me révèlent, comme si je prenais plus que jamais conscience que je m’habite, que je suis moi, et que je vis avec mon propre corps.

J'ai envie de prendre sa tête enter mes bras et de la poser sur ma poitrine, pour qu'il sente à quel point mon coeur bat fort, pour qu'il sente en même temps la présence de mon corps tout contre le sien, sa joue sur mes seins, parce que je suis là, là, juste là, avec lui.

L'embrasser comme on goûte à un fruit, en laissant glisser mes lèvres sur les siennes ; c'est un nectar dont je me délecte, non, cette image est presque trop mythique, mythologique, je ne sais pas. Elle ne correspond pas à cet état d'esprit de... jouissance, presque, de plaisir presque gustatif à embrasser sa bouche dessinée et impatiente.

Je m'accroche à son cou et il me domine, à genoux, de tout son corps, il est si beau, presque effrayant tant sa beauté est incroyable, en cet instant.
J'aime me sentir presque poupée de chiffons, juste un corps avec un coeur qui en habite chaque fibre, à côté de lui. J'aime me suspendre à lui, et planter mes yeux dans les siens, tandis qu'il avance avec le poids de mon corps qui tire sur sa nuque.

Et je le regarde d'en bas, et lui joue à me jauger du regard, d'en haut, comme s'il était dans une imprenable tourelle de verre. Sombre chevalier aux yeux noirs enfoncés sous ses sourcils drus, les pommettes saillantes et la lèvre comme repassée au fusain.
Torse nu, ses clavicules saillent légèrement sous sa peau, leur ligne se continuant jusqu'à ses épaules aux muscles fins et nerveux. Ses bras qui m'enlacent tandis que les miens entourent son cou, et je sens ses mains qui s'apposent dans mon dos.


Ces simples caresses qui renferment en elles toutes les promesses de mille demains, de tous les rêves que l’on écrit à deux après les avoir si longtemps criées en soi, tout seul.
La sensualité qui en émane, avec l’évidence, l’évidence de la confiance accordée à l’autre. Le non-dit de la certitude que l’on ne peut se tromper, car la connaissance instinctive de l’autre est si grande, si belle, si forte. Par un accord tacite, chacun sait les limites, les désirs, les envies, les sentiments de celui qui est en face.


Alors, nous traçons d’une même main tous les possibles, que nous souffle à l’oreille l’avenir, et le carpe diem. Nous écrivons ensemble la carte de nos appétits de vie, des murmures et des cris, des impératifs et des conditionnels, des suggérés et des évidents, des petits pas et des grands chemins, des moi et des toi, et puis surtout, des nous deux.

Comme si demain, tout pouvait s’arrêter.
Et en même temps, comme si toute la vie s’étendait devant nous, comme si tout était possible.

Parfois, j’ai l’impression que mon cœur va s’arrêter de battre.

Atteindre l’essence même de la vie, c’est peut-être ça. C’est aimer. Sans pouvoir s’arrêter. Sans pouvoir dire non à ce sentiment qui nous submerge, nous emporte comme une vague qui déferle sur soi, sans nous prévenir, sans avoir auparavant glissé de petite carte de visite au papier cartonné bien coupé géométriquement, et qui prévient de ce curieux sentiment qui va nous tomber dessus.
C’est se laisser envahir par l’imprévu, boire la tasse de l’inattendu, en sentant son regard voir soudain différemment cet autre qui prend d’un coup une importance capitale. C’est s’apercevoir. Car oui, ce mot exprime bien toute cette surprise, cette prise de conscience précédée d’un « non-su ».

Je ne savais pas, aujourd’hui je sais.

Prendre conscience que de multiples parcelles de son cœur s’ouvrent, parcelles plus ou moins connues ; connues, peut-être le sont-elles, mais elle deviennent nouvelles à chaque amour.
Car chaque amour est si unique.
Je n’oublie pas les précédents, je n’oublie pas David, je n’oublie pas les autres.

Je sens.

Je sens qu’Hugo est en moi tout en entier, son image, son visage dans mes yeux, sa voix dans ma bouche, sa musique dans mon oreille, je suis comme un tissu qui absorbe son odeur, à ma façon je suis lui et il est moi.

Ce geste de lui que j’aime tant, qui lui est si propre, si terriblement particulier.
Qu’il a encore fait l’autre jour, et j’ai cru que mon cœur allait exploser, tant il est rempli, plus que tout autre geste, de tout l’amour qui est en lui.

Il me regarde, intensément. Si fort.
Puis, il lève main sa main, et sa paume vient à la rencontre de ma joue. La chaleur de la paume apposée sur ma peau, qui se diffuse dans tout mon visage.

Juste le silence entre nous deux.

Et son pouce caresse ma joue, partant du coin extérieur de l’œil, juste à côté du sourcil, et passe sous l’œil, jusqu’au coin, jusqu’à l’endroit où naissent les larmes. Il souligne mon œil, oui. Puis, son pouce descend, le long de la ride d’expression à venir.

Il me regarde si tendrement.

Enfin, son pouce vient dessiner une parenthèse sur ma joue, dans le creux des sourires.

Et il me murmure : « Je t’aime. A n’en plus pouvoir. »

 

 

 

 

 

 

Le temps s’arrête.


Ecrit par Viva, le Samedi 12 Mars 2005, 19:55 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

Krystal
Krystal
12-03-05 à 21:06

je lis toujours... avec ce même sourire et ces mêmes émotions...
mais je commente moins... parce qu'à force, je me sens bête de toujours te dire la même chose !! ^^...mais je n'en pense pas moins ;)

Bisous. (oui, j'ai changé de pseudo ;))

 
Viva
Viva
20-03-05 à 18:28

Re:

Ne te sens pas bête, des petits mots comme les tiens font toujours très plaisir! :)
C'est drôlement joli, Krysal, comme pseudo... La fragilité délicate et belle de ton... "toi"? ;)
Bizzz à toi?

 
BetaDine
BetaDine
12-03-05 à 21:18

Ces premiers paragraphes....je connais.....je connais tellement la chanson en ce moment que cela m'émeut de la lire dans les mots d'une autre. Et en plus quels mots! Simplement les mots juste.

Et puis la fin, les dernières lignes qui ont fait battre mon coeur et posé ma mousse au chocolat (c'est pour dire!). Ca aussi je connais en ce moment. Ou en fait non, je l'ai rêvé. Je rêve de connaitre moi aussi de tels mots que les tiens.


 
Viva
Viva
20-03-05 à 18:31

Re:

J'ai découvert ton blog par celui de Feu... Donc, je me demandais : tu pensais à Ray, si je ne me trompe pas? Ray-Eloi? Eloi-Ray?

Merci beaucoup pour tes mots, qui me touchent, vraiment. Il est vrai que j'ai conscience que ce que je vis est assez... magique. Donc, je suis contente, si je peux transmettre un peu de tout ce bonheur, de toutes ces émotions par l'intermédiaire de mes textes...
Ah! Alors la mousse au chocolat, difficile à poser, n'est-ce pas? J'avoue que c'est un des mes péchés mignons... (oups, j'ai failli écrire : péchés moigons)

:) Merci, vraiment.

 
BetaDine
BetaDine
20-03-05 à 19:34

Impressionant!

OuAoUh!
Super-perspicace la Viva!
C'est vrai, c'était effectivement Ray que je retrouvais en Eloi. C'est incroyable de me rendre compte qu'un commentaire posté sur un autre Joueb peut être assimilé à mon propre Joueb !!!! C'est tout fou! Je suis vraiment flattée que tu te sois attardée sur mon blog et que tu aies pu faire le rapprochement avec le tien. Oui, je me retrouve dans ce que tu écris et certains de tes mots sont mes espérances intérieures, peut-être que de ton côté c'est la même chose ? Peut être pas....

 
Samhradh
Samhradh
12-03-05 à 21:29

Je ne sais pas quoi te dire... Ca fait à peu près un mois que je te lis et puis j'ai choisi aujourd'hui pour te laisser mon premier commentaire. Pouruqoi pas avant? c'est tellement simple, une fois que je te lis je n'ai plus de mot à la bouche, j'ai le corps qui frisonne d'émotion, je suis délicieusement ailleurs, rêveuse et apathique,  en tout cas j'ai la bouche sèche et les doigts engourdis, et aucune idée de ce que je pourrais marquer en commentaire, tous les autres le font si bien... Encore si quelqu'un critiquait ton blog, alors là branle-bas de combat je me manifeste, mais quand tout flotte sur un long fleuve doré, pourquoi troubler l'eau? Tu vois, je n'ai toujours rien vraiment dit, d'ailleurs je ne dirais rien, mais je m'incline virtuellement, inclinons nous tous à Viva pour tout ce qu'elle nous fait vivre à travers ses articles, et continue s'il te plaît, continue continue...

 
Viva
Viva
20-03-05 à 18:33

Re:

Je...

C'est bête à exprimer, mais c'est à mon tour de ne pas parvenir à m'exprimer. Je suis très, très, très, très émue par ton commentaire. C'est si... si... si formidable de lire ceci! Merci, merci, merci. Je me sens absolument idiote en répétant cinq fois les mêmes mots, mais vraiment, je suis très émue. C'est beau, de lire ça, merci...

Oh, que ça donne envie de continuer à écrire éternellement, des mots comme ceux-ci... :))

 
Samhradh
Samhradh
20-03-05 à 20:01

Re: Re:

Raaa, c'est mon tour d'être émue par ta réponse!!! Mais quand est-ce que ça finira? lol
En tout cas je suis très très contente que tu es posté un nouvel article et je vais viiiite le lire ^^ !!!!


 
Lunatic
Lunatic
15-03-05 à 19:46

"je t'aime. A n'en plus pouvoir"

surement l'une des plus belles déclarations. car si simple.
et le coeur s'arrete de battre, une sorte de renaissance?
tout simplement sublime

 
Viva
Viva
20-03-05 à 18:34

Re:

Oui, sans doute as-tu raison. Le coeur qui s'arrête de battre, laisse derrière lui tous les maux qui l'ont englué durant les derniers moi, pour donner lieu à un redépart, un renouveau si beau... Oui, c'est ça, tu es trouvé!
:) Merci de tes passages qui font toujours aussi plaisir, Lunatic!