Mon quotidien n'est que bonheur actuellement, c'est fou ! J'ai du mal à réaliser que tout ce bonheur qui me tombe dessus est bien pour bien, que oui, ce superbe cadeau porte bien l'étiquette "Pour Viva", et que Eros (quelle référence mythologique sublime... oui, je sais, ça fait culture-confiture...) ne s'est pas trompé de personne!

Je n'ai toujours pas appelé David, en fait, je dois dire que je l'avais complètement oublié. Mais vraiment ! Sorti de ma tête, pouf ! Ce qui n'empêche pas que je vais l'appeler dans... allez, dans une heure, juste le temps de réfléchir un peu, de faire le point. J'ai un peu peur. Oui, j'ai peur, mais en même temps, je me sens forte de toute cette affection qu'Hugo m'offre, me donne, d'une si belle façon.
Il ne faut pas que je flanche. Je me connais, je peux si facilement me troubler. Il faut que je sois forte.

Hugo, Hugo, Hugo... Je pense tout le temps à lui. Pas un instant ne se passe sans que je me demande : "Pourquoi moi ?" C'est peut-être idiot comme question, mais que voulez-vous, c'est le doute du coeur certain... En plus simple, les hésitations fébriles des premiers jours, alors que l'on est sûr, presque plus que de tout, de l'affection de l'autre.
C'est comme jeudi matin, j'arrive à la fac, je commence par un cours en amphi. Je vois immédiatement Hugo dans la cours, j'ai envie de courir vers lui. Il ne m'a pas vue, j'hésite, tout en sentant une force immense me pousser vers lui. Il semble ailleurs, loin, très loin, je ne sais où, perdu dans ses pensées... Des amis à lui passent devant lui, s'arrêtent, ils bavardent ensemble, il sourit un peu, semble toujours un peu ailleurs...
Je me dis qu'il est temps que j'aille vers, lui ça fait cinq bonnes minutes que je l'observe. Je marche d'un pas décidé, le sourire aux lèvres.
Il lève la tête alors que je suis à dix mètres de lui, et soudain, un immense sourire éclaire son visage. Ca y est, il est redescendu. Je fonce vers lui les cinq derniers mètres, je cours, et j'atteris dans ses bras qui se referment sur moi, c'est tellement bon! Son odeur sans parfum (je n'aime pas les parfums, je trouve ça trop artificiel, et j'ai aussi une mauvaise expérience avec un garçon qui se parfumait beaucoup...;), ses cheveux bataille, ses sourcils à la ligne mi-droite mi-courbe, ses yeux, ses mains si belles, comme j'en ai rarement vu d'aussi belles (vraiment, ce n'est pas un constat de fille aux yeux embués par la tendresse!)... Il me serre contre lui et murmure : "Je t'ai trouvée... J'avais peur d'avoir rêvé, tout ce qui s'est passé hier."

Les moments comme ça, ça fait sourire le coeur.
C'est peut-être fou, mais le simple fait que tout cela se soit acceléré vitesse grand V, en quelques jours, à fait monter intensément toute l'affection que j'ai pour lui dans mon coeur. Je ne sais pas si c'est de l'amour, je ne sais pas, mais ça pourrait y ressembler. C'est à la fois très différent, et, par certains côté, semblable à ce que je ressentais pour David les premiers temps...

C'est si formidable, de se sentir aimé, du moins tendrement apprécié, de sentir l'affection profonde qu'un autre a pour soi, et de l'aimer, de l'apprécier en retour... Cette assurance que l'autre est là. On ne se sent plus seul. Plus de tout. Parce que mine de rien, lorsque l'on a pas d'amoureux (j'aime bien dire "amoureux", ou copain, je n'aime pas "petit copain", parce que non, ah, ça non, ce n'est sûrement pas petit! Et puis copain, quand même, c'est un peu restrictif. A la rigueur, on peut l'utiliser lorsque l'on sort avec quelqu'un comme ça, sans savoir vraiment qui il est, sans vraiment avoir cette complicité totale, ce désir profond de construire quelque chose avec lui, comme ces petites histoires d'ado, que l'on a quand on a 13 ans, ou que l'on sort avec n'importe qui, plus tard).
Euh, je reprends ma phrase, j'en ai perdu le fil, avec cette parenthèse... Donc, oui, lorsque l'on a pas d'amoureux, même si l'on des amis formidables, très proches, qui savent tout et comprennent tout de nous, savent nous écouter, nous réconforter, délirer, être sérieux, partager des choses, eh bien, on se sent parfois seul. Ce besoin d'embrasser. Ce besoin de serrer dans ses bras un amoureux, quelqu'un pour qui on a cette forme d'affection si particulière, qui fait que l'on l'embrasse sur le lèvres, et que cela se mue progressivement, si cela n'est pas déjà fait, en amour, en vrai amour.

Il est si beau... J'adore ses cheveux, ses yeux, ses mains, je me répète, je me répète... je radote déjà? ;)
Je l'ai vu ce matin, je n'ai pas cours le samedi matin (vive la fac!). Il m'a raccompagnée au métro, jusqu'au wagon, et nous ne nous sommes lâché la main, que lorsque les portes du métro, en se refermant, on menacé de lui couper le bras... Ca me rire, rien qu'en l'écrivant à nouveau! Rire de joie, de bonheur intense, vous savez, cette sensation d'oxygène soudain dans la poitrine, immense, fraîche, qui remplit tout d'un coup tout le haut du thorax...!

Oh! je viens de recevoir un texto de lui : "Viva c'est bête mais tu me manques déjà, se voir tous les jours c'est déjà trop court... Il faudrait inventer des points bonus journée, spécialement pour toi et moi, pour être encore ensemble, encore et encore, dans des jours qui durent mille heures. Qu'est-ce que tu en dis? Je t'embrasse... Vivement lundi."
C'est le premier texto qu'il m'envoie.

C'est un des plus beau sms que j'aie jamais reçu.
Ce que j'adore, c'est qu'il n'écrit rien en langage sms, rien en abréviations, je n'aime pas ça. Il a écrit tout ça en écriture "normale", sans que je le lui dise. Je crois que je vais relire au moins dix fois ces quelques petites lignes.

Qu'est-ce que je l'aime !